top of page

Mexique, le bilan

Depuis 3 semaines au Guatemala, nous trouvons enfin une wifi correcte afin de partager notre article sur le Mexique.

L'heure du bilan

Après plus de 4 mois dans ce pays que nous avons traversé d'Ouest en Est (nous sommes passés dans 15 États) et que nous avons adoré, nous allons essayer de vous faire partager notre parcours.

Le Mexique et ses paysages à couper le souffle.

Il y a différents Mexique. Des plages désertiques de la Baja California, aux paysages de montagnes avec des cascades dignes des plus belles cartes postales dans la huesteca, en passant par la jungle luxuriante avec ses singes hurleurs dans le Chiapas...etc, le Mexique a de quoi satisfaire le voyageur le plus exigeant.

Les mexicains

Il n'y a pas de mots pour décrire la gentillesse de ce peuple. Nous sommes malheureusement limités par notre espagnol très approximatif (on y travaille) mais malgré cela, le contact est très facile. N'importe quel mexicain se pliera en 4 pour vous aider et les milliers de sourires croisés sur les routes resteront gravés dans notre mémoire.

Le meilleur exemple que nous pouvons donner est celui d'Ernesto et sa famille qui nous ont fait le privilège de partager leur dinde de Noël. Ce fut une soirée mémorable.

Le principal défaut des Mexicains toutefois est d'être bruyants. Ils adorent notamment écouter de la musique à fond sur leurs enceintes qui saturent très vite et ça à n'importe quelle heure de la journée ... et de la nuit.

L'alimentation

Commençons par faire un point sur le mode alimentaire des Mexicains. Et bien il n'est pas très diététique et peu recommandable ! Il faut savoir que 70 % des mexicains seraient en surpoids et 30 % seraient obèses. Suivant les sources, ils se battent la première place mondiale avec les USA.

Rien d'étonnant car où que vous soyez au Mexique, même dans les endroits les plus reculés, vous retrouvez toujours les mêmes échoppes avec la même chose à vendre : des chips, de la bière et du coca et ... rien d'autre.

Savez vous comment on dit "eau potable" en mexicain : "coca cola". En effet, l'accès à l'eau potable étant un véritable problème dans une grande partie du pays, il est souvent moins cher et plus facile de se trouver un soda qu'une bouteille d'eau. Coca Cola a même poussé le vice à produire des micro bouteilles, pour être sûr que même un mexicain avec 3 pesos en poche puisse les dépenser dans sa marque. C'est sans

parler des problèmes de pollution que cela rajoute dans un pays où moins de 20 % des déchets sont recyclés. Même les chips sont vendues en paquet de 20 grammes ! La photo ci-contre illustre assez bien la gestion des déchets au Mexique avec le genre de décharge sauvage que l'on voit un peu partout

En ce qui nous concerne, nous avons adoré la gastronomie locale mais nous ne sommes pas mécontents de changer tout de même. Il existe des dizaines de noms pour nommer les plats locaux, mais au final c'est souvent la même chose : des galettes de maïs cuites de différentes manières que l'on tartine ou que l'on fourre ....

Le coût de la vie

Il est largement inférieur à la France et il est possible de voyager pour vraiment pas cher au Mexique.

Nous avons décidé de nous faire plaisir et nous mangions quasiment tous les jours au restaurant. Même si ceux ci sont bon marché, cela revient un peu plus cher que de cuisiner soit même.

Les activités sont également très bon marché. Si aux USA et au canada nous nous sommes privés car les prix étaient exorbitants, au Mexique, nous avons fait tout ce que nous voulions faire.

Le diesel est à environ 70 centimes le litre.

Les Bivouacs

Il y a possibilité de dormir gratuitement dans tout le Mexique, à condition de ne pas être exigeant sur la qualité du lieu parfois. Par obligation, nous avons du bivouaquer deux fois sur le parking des stations essence Pemex, car nous ne trouvions vraiment rien d'autre. Ce sont des lieux sans intérêt et bruyants, mais qui dépannent. Si certains voyageurs choisissent cette formule pour économiser, nous préférions payer quelques dizaines de pesos pour avoir des endroits sympas.

La Baja nous aura peut être offert les plus beaux Bivouacs qu'il nous sera donné de faire dans une vie, en terme de plage.

Par contre, suivant les régions, il a souvent été très difficile de trouver des lieux sauvages et nous nous sommes régulièrement retrouvés à payer entre 2 et 5 euros, pour pouvoir dormir sur des lieux privés, sans aucune commodité.

La sécurité

Pas une seconde nous n'avons eu un sentiment d'insécurité pendant nos quatre mois dans ce pays. Nous avons dormi dans toutes sortes d'endroits, des coins les plus reculés, aux banlieues de petites villes, ou places de villages.

Nous ne voulons pas non plus faire croire à un risque zéro, puisque certaines zones du pays ou quartiers de certaines grandes villes sont réputés dangereux, à priori à juste titre.

La seule petite arnaque que nous avons subie aura été celle d'un pompiste, la veille de quitter le pays qui plus est. Il nous a fait croire que la pompe s'était remise à zéro après 300 pesos (15 €). On a eu beau lui dire que cela nous paraissait bizarre, on l'a même presque cru vu la bonne fois qu'il nous montrait, mais après quelques km on a vraiment réalisé que même avec une volonté divine, il nous paraissait difficile de réussir à mettre 90 litres dans un réservoir de 70 !

La police

Nous nous étions préparés à l'avance à négocier avec des flics corrompus tellement nous avions entendu de mal sur la police mexicaine et c'est vrai que nous nous sommes fait arrêter régulièrement. Il nous est même arrivé qu'une voiture de police arrivant en sens inverse nous fasse de grands signes pour nous arrêter. Par contre, nous n'avons eu aucun problème avec les policiers, bien au contraire. Ils arrivent toujours avec un grand sourire, poignées de mains, nous questionnent pour savoir si tout va bien et nous indiquent la route à prendre alors que nous avons le GPS allumé. Une fois, nous nous sommes fait arrêter car nous ne nous étions même pas rendu compte que nous roulions à contre sens dans une rue, alors que nous cherchions un restaurant. Et bien les policiers ont stoppé la circulation pour que l'on puisse faire demi tour et nous ont escortés jusqu'au seul restaurant du village !

Les routes

Les routes mexicaines sont dans un état très correct, pour les principales en tout cas, mais il y a un énorme "mais". Tous les voyageurs conduisant dans ce pays savent déjà de quoi je parle : les TOPES (prononcé "topesse"). En fait, ce sont les dos d'ânes locaux. Il en existe de toutes sortes et vu la quantité qu'il y a sur les routes, c'est une véritable fascination que les mexicains ont développé pour cet ouvrage. La forme la plus courante est un monticule de béton de la taille d'une marche d'escalier sur une cinquantaine de cm de large, que l'on passe pratiquement à l'arrêt pour certains tellement ils sont raides. Ils ne sont bien sûr pas forcément indiqués et 2 paires d'yeux ne sont pas de trop pour repérer ceux cachés à l'ombre des arbres par exemple. Les records en nombre ont été dans le Chiapas. Sans les compter précisément, c'est plus de 200 que nous avons dû franchir sur un trajet de 100 km. Autant dire que la moyenne ne dépasse pas les 40 km/h, car, à peine le temps de relancer notre 3,5t à sa vitesse de croisière qu'il faut déjà mettre le pied sur le frein. On a laissé quelques millimètres de plaquettes et quelques litres de gasoil sur les routes à cause de ces Topes !

Concernant la conduite, et bien disons que les mexicains n'ont pas forcément la même logique que nous ! Du coup je conduis maintenant aussi mal qu'eux, c'est à dire que je ne marque plus les stops, je ne laisse plus passer les piétons, car de toute façon ils ne comprennent pas qu'une voiture puisse les laisser passer, je double sur les lignes blanches même si quelqu'un arrive en face car ici tout le monde roule sur les larges bas côtés de façon à pouvoir passer à quatre sur deux voies !

Hasta luego pour vous raconter le Guatemala que nous adorons au moins autant que le Mexique


bottom of page